A la question de Thierry Marx, président confédéral de l’Umih, sur la fiscalisation des pourboires, le président a répondu : « On doit supprimer toute la fiscalité et les charges sur les pourboires et ils doivent pleinement aller dans la poche de ceux qui travaillent ». Il faut encore attendre le prochain budget pour concrétiser cette déclaration du président. En effet, le dispositif prévoyant l’exonération de charges sociales et d’impôt sur les pourboires doit prendre fin au 31 décembre 2025. Faute d’une prolongation de la mesure dans la prochaine loi de finances, les pourboires seraient alors soumis à charges sociales et pris en compte dans la déclaration de revenu du salarié.
Le président de la République s’est aussi exprimé longuement sur les grands enjeux du secteur : attractivité des métiers, viabilité économique dans un contexte complexe, mais aussi promotion de la qualité, éducation au bien-manger et « diplomatie de la gastronomie ».
Les engagements du président pour la restauration
Le chef de l’état a réaffirmé son attachement à la restauration traditionnelle et annoncé plusieurs orientations fortes :
- son souhait de pérenniser le maintien du régime dérogatoire de défiscalisation des pourboires ;
- son objectif de faire monter en puissance le titre de Maître-Restaurateur avec pour objectif d’en porter le nombre à 10 000 en 2027 ;
- sa volonté de « mieux faire le distinguo, dans les simplifications comme dans les avantages fiscaux et sociaux, entre ceux qui font la cuisine et ceux qui réchauffent ».
Le GHR salue ces engagements qui marquent une reconnaissance claire du travail de qualité accompli par les restaurateurs.
Valoriser le travail au moyen de la fiscalité
La présidente du GHR a insisté sur l’importance de répondre aux demandes de transparence et de qualité réclamées par les clients. « La proposition du président d’appliquer une fiscalité différente entre les restaurants qui cuisinent à base de produits bruts et ceux qui se contentent de réchauffer est très intéressante car elle vient prendre en considération l’engagement en termes d’emploi qui existe entre ces différentes formes de restauration ».
Pour Catherine Quérard, « les annonces du président de la République marquent une volonté forte d’aider notre secteur, de valoriser ses savoir-faire et de renforcer l’attractivité de ses métiers. Je l’en ai remercié personnellement lui confirmant me tenir à sa disposition et celle des parlementaires pour lancer les travaux ».
Publié par Pascale CARBILLET
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